De forme carré à angles coupés et avec couvercle, ce sucrier est en verre moulé pressé, dit ouraline.

C’est à dire réalisé avec un oxyde d’uranium lors de la fusion ce qui procurait au verre une luminosité dichroïque entre le vert et le jaune jouant avec la lumière naturelle, cela offrait un résultat fascinant, hélas, les émanations à la fabrication étaient extrêmement nocives et cette pratique fût arrêté et interdit par décret.

L’épaisseur du verre et le décor en relief sont ici particulièrement flatteurs pour cette technique, comme vous pouvez le voir sur les photos,  ce sucrier présente un riche décor d’animaux mi-cygnes mi-dragons (1 couple sur chaque face) dont la queue forme des volutes, en relief extérieur sur la partie basse, et en relief intérieur sur le couvercle. Celui-ci est surmonté d’une prise quadrilobée.

La base carrée sur piédouche est surmontée de fines lignes parallèles. En ouraline, ou verre uranium, il brille à la lumière naturelle d’un beau jaune acidulé intense. Il resplendit d’une lumière fluorescente verte quand il est placé sous une lumière ultraviolette (voir photos).

Au fond de la bonbonnière, on peut y trouver les initiales « SV » faisant références à « SCHMID Verreries », une verrerie réputée située à Vannes-le-Châtel (Meurthe-et-Moselle).

Cette jolie bonbonnuière ou sucrier correspond à la production de la 4ème (et dernière) génération de la famille Schmid, sous la direction d’Ernest Schmid (1843-1908). La Verrerie de Vannes-le-Châtel fut active de 1788 à 1987. Elle fut la propriété de la famille SCHMID de 1823 à 1908. La verrerie, passée ensuite à la famille BOURBONNEUX jusqu’en 1970 , fusionnera alors avec les verreries de Vallérysthal et Portieux, et celles de Bayel et Fains. Elle fabriqua dès l’origine de la verrerie de table.

Les seules ébréchures présentes sur la bonbonnière sont très petites et discrètes, il y en a 2 sur l’une des bordures et il y en a quelques autres qui se trouvent en dessous de l’objet.