Au début du XXIe siècle, la Terre devient l’enjeu d’une guerre ancestrale entre deux races de robots extraterrestres. Sam Witwicky (Shia LaBeouf), jeune homme ordinaire, devient malgré lui le dernier espoir de l’humanité. De son propre aveu, Michael Bay ignorait quasiment tout de l’univers des Transformers (jouets, séries TV, comic books) lorsque Steven Spielberg lui a proposé en 2005 de prendre les commandes de cette nouvelle adaptation pour le grand écran (après Transformers le film, réalisé par Shin Nelson en 1986). Après une séance de rattrapage chez Hasbro, le roi de la pyrotechnie et de la destruction massive (Bad Boys 1&2, Armageddon, Pearl Harbor.) s’est enthousiasmé pour le projet et a mis tout son savoir faire en action. Si le scénario tient du grand n’importe quoi, la mise en scène et le spectacle se révèlent tout bonnement ahurissants. Avec l’humour qui le caractérise, Michael Bay casse ses jouets avec le même bonheur qu’il a eu à les construire et filme en esthète et virtuose toutes les séquences musclées (magnifique poursuite entre un scorpion-transformer et une escouade de soldats américains dans le désert). Cette débauche d’énergie porte également l’empreinte (mélange d’humanisme et de naïveté) de Steven Spielberg tandis que les aventures du jeune héros, sympathique adolescent banlieusard (belle performance de Shia LaBeouf, acteur dont la côte n’en finit plus de grimper à Hollywood), semblent sortir tout droit d’une comédie de John Hugues. Véritable tour de force visuel et réussite technologique époustouflante, Transformers est un blockbuster puissant et jubilatoire, mais qui risque surtout de fasciner les garçons.